https://www.lapresse.ca/cinema/2021-12-27/1963-2021/jean-marc-vallee-n-est-plus.php
D’abord annoncée par le site spécialisé américain Deadline, la triste nouvelle a été confirmée à La Presse par Pierre Even, producteur du film C.R.A.Z.Y.
Né à Montréal en 1963, Jean-Marc Vallée s’est fait connaître à titre de cinéaste en 1995 en signant la réalisation de Liste noire, un thriller dont les têtes d’affiche étaient Michel Côté et Geneviève Brouillette. Il connaîtra la reconnaissance internationale 10 ans plus tard grâce à C.R.A.Z.Y., film qui, à ce jour, détient toujours le record du plus grand nombre de trophées – 15 – remis à une seule production dans le cadre d’un gala de cinéma québécois.
Ce grand succès amènera Jean-Marc Vallée à tourner The Young Victoria, son premier long métrage anglophone destiné au cinéma, de même que Café de Flore. Sa réputation enviable dans la direction d’acteurs à Hollywood s’impose en 2013 grâce à Dallas Buyers Club, un film tourné avec de modestes moyens, qui sera cité six fois aux Oscars (notamment dans la catégorie du meilleur film de l’année) et qui vaudra à Matthew McConaughey l’Oscar du meilleur acteur et à Jared Leto, celui attribué au meilleur acteur de soutien.
Après Wild (avec Reese Witherspoon) et Demolition (avec Jake Gyllenhaal), le cinéaste s’est tourné avec éclat vers la série de prestige, réalisant notamment tous les épisodes de Big Little Lies, qui lui vaudra de nombreux prix (dont le Emmy Award de la meilleure réalisation), de même que la série Sharp Objects. La réalisation d’une autre série, Gorilla and the Bird, figurait dans ses projets, de même qu’un long métrage sur l’histoire de John Lennon et Yoko Ono.
Au journal Variety, son partenaire à la production Nathan Ross a déclaré : « Jean-Marc prenait le pari de la créativité, de l’authenticité, et de tenter de faire les choses différemment. Il était un véritable artiste et un homme aimant et généreux. Tous ceux qui ont travaillé avec lui ne pouvaient faire autrement que d’admirer son talent et sa vision. Il était pour moi un ami, un partenaire créatif et un frère. Le maestro nous manquera grandement mais nous trouverons réconfort en sachant que son beau style et l’œuvre qu’il a partagée avec le monde vivront encore. »