https://www.lapresse.ca/cinema/2021-01-22/mort-du-cascadeur-remy-julienne.php
(Paris) Son nom figure au générique de quelque 1400 films, longs métrages, clips et publicités, et il a doublé d’immenses stars : Rémy Julienne, décédé à l’âge de 90 ans, était le plus célèbre des cascadeurs français.
Sa filmographie compte six James Bond, (de Rien que pour vos yeux en 1981 à Goldeneye en 1995), et des classiques du cinéma français : Le mur de l’Atlantique (Marcel Camus), Le solitaire (Jacques Deray), Le cerveau (Gérard Oury), L’aventure c’est l’aventure (Claude Lelouch).
Il est aussi au générique de La grande vadrouille, du même Gérard Oury, avec Louis de Funès : le motard allemand « qui se prend une citrouille sur la figure », c’est lui.
« C’est bien lui qui m’a protégé si souvent et cela n’a évidemment pas de prix », réagit dans un communiqué à l’AFP son complice Jean-Paul Belmondo, qui résume « une si longue route avec Rémy par trois mots : amitié, confiance et fidélité ». « Fidèle, il l’a toujours été, comme moi-même j’ai toujours voulu travailler essentiellement avec lui ».
Il y a trois ans, Rémy Julienne avait confié à l’AFP : c’est Jean-Paul Belmondo « qui m’a accordé le plus de sa confiance ». Avec cet autre fou de cascades, qu’il avait retrouvé sur les plateaux à 14 reprises, « on était obligé de progresser », ajoutait-il.
« Pour son ultime cascade — celle du saut dans l’au-delà —, Rémy Julienne n’a pas tremblé », a salué de son côté l’ancien président du Festival de Cannes Gilles Jacob.
Le cascadeur équestre Mario Luraschi se souvient d’un trompe-la-mort qui lui a sauvé la vie après une cascade à cheval ratée, terminée dans des rapides. Julienne « a fait rayonner le cinéma et la cascade française dans le monde entier », a-t-il dit à l’AFP.