https://www.rtbf.be/info/medias/detail_marie-laforet-est-decedee-a-l-age-de-80-ans?id=10357084
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2019/11/03/l-actrice-et-chanteuse-marie-laforet-est-morte_6017866_3382.html
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La « Fille aux yeux d’or » les a définitivement fermés. La chanteuse et actrice Marie Laforêt est morte samedi à Genolier, en Suisse, a annoncé sa famille, dimanche 3 novembre. Elle était âgée de 80 ans. Les causes de la mort de l’interprète des Vendanges de l’amour ou de Viens, viens n’ont pas été précisées. Elle a joué dans 35 films et vendu plus de 35 millions d’albums, au long d’une existence bien peu rectiligne.
Marie Laforêt, de son vrai nom Maïtena Doumenach, est née le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer, en Gironde. A l’âge de 3 ans, dira-t-elle trente-cinq ans plus tard, elle est violée par un voisin : « Impossible d’en parler pendant des décennies. » « Sans ce viol, soulignera-t-elle, je n’aurais pas fait un métier public qui allait à l’encontre de ma timidité naturelle. J’ai choisi un métier exutoire. »
Nouvelle Vague
Après guerre, sa famille s’expatrie dans le Nord, puis à Paris. Un temps tentée par le couvent, la jeune Maïtena suit alors de brillantes études au lycée Jean-de-La Fontaine. De plus en plus attirée par les arts dramatiques, la jeune femme s’inscrit au prestigieux concours « Naissance d’une étoile », organisé par Europe 1 en 1959. Le réalisateur Louis Malle la repère, et lui offre un rôle dans son film Liberté, qui ne verra finalement jamais le jour.
C’est dans Plein soleil, de René Clément, que Marie Laforêt fait sa première apparition au cinéma. Déjà, aux côtés d’Alain Delon, la jeune femme aux yeux jaune-vert crève l’écran. Elle n’a alors que 20 ans, mais la comédienne fait irruption dans la Nouvelle Vague. Sous le ciel italien de l’île d’Ischia, elle incarne Marge, indolente amante aux gambettes dorées, souvent vêtue d’une marinière rouge et blanche ou moulée dans un short en jean.
Après une première invitation au Festival de Cannes en 1959, la jeune femme enchaîne les rôles. Elle se marie avec le réalisateur Jean-Gabriel Albicocco, qui la fait tourner dans deux de ses films : La Fille aux yeux d’or, en 1961, d’après le roman d’Honoré de Balzac, puis Le Rat d’Amérique, où elle partage l’affiche avec Charles Aznavour.