Suite aux allégations d’inconduites sexuelles qui ont touché Gilbert Rozon, le grand patron du groupe Juste pour rire cette automne, la question se pose: Qui savait quoi dans l’organisation?
Avec un chiffre d’affaire de 124 millions et 110 employés permanents, il y a en effet surement de monde qui aurait pu être témoin et dénoncer quelque chose au cours de années. Patrick Lagacé, invité de Paul Arcand ce matin au 98,5 FM à Montréal, a fait un parallèle avec UBER aux États-Unis qui a fait face à une situation semblable. «Il y a eu des accusations contre la compagnie UBER, d’un climat qui facilitait le harcèlement sexuel, et aussi la discrimination envers les travailleuses femmes. Et quand le scandal a éclaté, on a mandaté l’ancien producteur de la justice chez Obama, Éric Holder, pour enquêter sur les pratiques à l’interne. Holder a interviewé 200 personnes chez UBER. Il a produit un rapport qui a mené entre autres à des suspensions, des congédiements et à l’exil du PDG de UBER…à quant l’équivalent pour Juste pour rire?» s’est demandé le chroniqueur de La Presse.
Arcand pour sa part a plutôt été d’accord avec l’approche de Lagacé: «C’est pas un dépanneur là Juste pour rire, normalement, une entreprise de cette taille qui se respecte a un conseil d’administration, a un service de ressources humaines et une politique» a dit l’animateur qui a posé une question très clair: «Les soeurs Rozon faisaient quoi quand leur frère tripatouillait des jeunes femmes? Puis tu vas me faire croire toi que personne était au courant dans la boîte?» A dit Arcand, faisant référence à Lucie et Luce Rozon, les deux soeurs jumelles de Gilbert qui gravitent dans les hautes sphères du groupe depuis de nombreuses années.
Alors, oui ou non à une enquête externe sur l'organisation pour enfin faire le ménage pour de bons?
Entendu sur les ondes du 98,5 FM à Montréal dans l'émission «Puisqu’il faut se lever» avec Paul Arcand le 11 décembre 2017 (COGECO).