Émissions de notre enfance

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    Jean-Pierre Pernaut (1950-2022)

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    Stéphane Dumas


    Messages : 14439
    Date d'inscription : 07/07/2012

    Jean-Pierre Pernaut (1950-2022) Empty Jean-Pierre Pernaut (1950-2022)

    Message par Stéphane Dumas Mer 2 Mar - 16:19

    https://amp.lepoint.fr/2466787


    Il aimait l'adrénaline, celle du journalisme comme du sport automobile, ce qui ne l'empêchait pas de savourer le temps long des terroirs, la tradition des métiers oubliés et cette France des provinces qui lui valut tant de moqueries de la part des élites mais qui fit sa gloire au 13 heures de TF1 pendant plus de trente ans.

    Jean-Pierre Pernaut n'a jamais oublié qu'il avait grandi en marge de Paris, dans ces terres picardes où il lui arrivait d'accompagner son père à la chasse dans les champs de betteraves et de blé coupé. Une enfance paisible et bourgeoise dans la bourgade de Quevauvillers, où sa mère tient une pharmacie tandis que le paternel, ingénieur de formation, dirige une usine de machines-outils à Amiens. La famille est l'une des rares du village à avoir une télévision, devant laquelle le jeune Jean-Pierre invite ses copains pour regarder les épisodes de Rintintin, avant de rejouer les scènes dans le jardin.

    Il ne brille guère par ses études – deux sixièmes, deux secondes et trois terminales – et préfère se passionner pour le hockey sur gazon, qu'il découvre adolescent – il va disputer des matchs lors de tournois de prestige dans toute l'Europe. Le journalisme va s'imposer par hasard : des reportages dévorés dans le Paris Match qui traîne à la maison, quelques articles écrits dans un journal lancé par l'instituteur du coin, puis un stage au Courrier picard qui finit par le convaincre de passer le concours de l'École supérieure de journalisme de Lille – le niveau bac suffit.

    Stagiaire à l'ORTF
    Il démarre dans le métier au début des années 1970, stagiaire à l'ORTF d'Amiens, puis à France Inter à Paris, avant de rejoindre, le jour de son lancement, TF1, où il fait ses armes en observant de près les stars de l'époque, Georges de Caunes, Léon Zitrone puis Yves Mourousi, qui règne sur le 13 heures de l'époque. Il passe par tous les services, la présentation de journaux, le grand reportage, la rédaction en chef, avant d'être bombardé, en 1988, patron du nouveau 13 heures lorsque la chaîne passe sous le contrôle de la famille Bouygues.

    Jean-Pierre Pernaut se démarque alors de la concurrence en faisant de son journal une ode à la France des terroirs, privilégiant l'info locale et les cartes postales régionales – la politique et l'international étant réduits à la portion congrue. Une recette gagnante qui le rend intouchable avec plus de 5 millions de fidèles rivés devant l'écran chaque jour de la semaine. Il devient le héraut d'une France parfois oubliée, le défenseur du patrimoine et des métiers traditionnels, tout en pointant du doigt les nombreuses démissions de l'État dans les territoires. Un parti pris qui lui vaut des critiques, certains lui reprochant de donner l'image d'une France passéiste, voire idéalisée et romancée.

      La date/heure actuelle est Mar 7 Mai - 17:58