https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/02/21/la-comedienne-micheline-presle-est-morte_6217770_3382.html
Benjamine du trio de très jeunes actrices surgi dans le cinéma français entre l’avènement du parlant et la déclaration de guerre de 1939, Micheline Presle, la doyenne du cinéma français qui s’est éteinte mercredi 21 février à l’âge de 101 ans, n’a ni la filmographie éblouissante de Danielle Darrieux ni le statut légendaire que quelques plans dans Le Quai des Brumes conférèrent à Michèle Morgan. Devenue vedette à 18 ans – grâce à Paradis perdu, d’Abel Gance (1940) – elle l’est restée le temps de l’Occupation et juste après la Libération, portée par des films comme Falbalas, de Jacques Becker (tourné en 1944), Boule de suif, de Christian-Jaque (1945) et, bien sûr, Le Diable au corps (1947) dans lequel Claude Autant-Lara l’a dirigée au côté de Gérard Philipe.
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/02/21/la-comedienne-micheline-presle-est-morte_6217770_3382.html
Ce qui lui a manqué – une carrière internationale, la rencontre avec un metteur en scène qui aurait fait d’elle son égérie – Micheline Presle l’a compensé par une insatiable curiosité qui l’a conduite à multiplier les expériences, que ce soit jouer avec un inconnu du nom de Gérard Philipe ou se produire sur scène à plus de 50 ans en compagnie du Grand Magic Circus. Ces escapades surprenaient d’autant plus que l’actrice était devenue une figure très familière dans les foyers français à partir des années 1965 et du succès des Saintes chéries, l’une des premières sitcoms françaises diffusées par feu l’ORTF.
Elle est née Micheline Chassagne à Paris, le 22 août 1922 dans une famille de la petite bourgeoisie. Son père s’exilera bientôt aux Etats-Unis, un départ entouré d’un parfum de scandale financier. Sa mère, artiste peintre met bientôt la jeune fille en pension, où elle s’ennuie. La discipline de l’établissement est assez souple pour que Micheline puisse prendre des cours de comédie – elle a pour condisciple Serge Reggiani – et tenter sa chance lorsque l’on a besoin de très jeunes figurantes.