https://www.lapresse.ca/cinema/2023-02-20/le-cineaste-francais-michel-deville-s-eteint-a-91-ans.php
Auteur d’une trentaine de longs-métrages, il a reçu deux Césars, les Oscars français, pour Le Dossier 51 (1979, meilleur scénario) et pour Péril en la demeure (1986, meilleur réalisateur).
Il a également obtenu deux fois le prix Louis-Delluc (considéré comme le Goncourt du cinéma) pour Benjamin ou les mémoires d’un puceau (1967) et La Lectrice (1988).
« Tous mes films, les comédies comme d’autres, plus sérieux, voire graves, ont été pour moi des jeux, avec des règles », disait cet homme au visage osseux et au regard bleu acier qui aimait par-dessus tout traiter des êtres humains face à leurs instincts.
S’il a fait jouer, entre autres, des acteurs de la trempe de Michel Piccoli, Jacques Dutronc ou Jean-Louis Trintignant, il prétendait ne pas aimer « la compagnie des hommes ».
En revanche, il dirigea des actrices comme Catherine Deneuve, Brigitte Bardot, Romy Schneider, Jeanne Moreau, Françoise Fabian, Fanny Ardant, Mathilda May, Marina Vlady, Marlène Jobert ou Miou-Miou.
Michel Deville, qui prétendait être solitaire et asocial, était un cinéaste minutieux, doué pour mettre en image « un instant, une phrase, un beau paysage, un beau visage ». « Il ne me suffit pas de les voir, j’ai besoin de les retenir. Je les consigne dans mes carnets », expliquait-il.