Le scénariste et cocréateur de la BD Les Tuniques Bleues, Raoul Cauvin tire sa révérence et de nouveaux auteurs entre en scène.
https://www.actuabd.com/Reprise-des-Tuniques-Bleues-Raoul-Cauvin-sort-du-silence
https://www.actuabd.com/Reprise-des-Tuniques-Bleues-Raoul-Cauvin-sort-du-silence
Virage à angle droit dans le monde de la BD franco-belge: la mythique série “Les Tuniques bleues” change de scénariste, après que le non moins mythique Raoul Cauvin, cocréateur des personnages qui, jusque-là, se chargeait d’en imaginer les aventures, a décidé de laisser ses chevaux à l’écurie, pour mieux laisser la place à un ou des successeurs.
Les Tunique Bbeues est une série qui a marqué la bande dessinée de son empreinte. D’abord par la régularité de ses sorties rythmées à une cadence de métronome, par son impressionnante longévité, mais surtout par sa lisibilité sans faille, sa dynamique, sa caractérisation, sa légèreté apparente, et sa documentation. Le tout grâce au talent de ses auteurs : le scénariste Raoul Cauvin et le dessinateur Willy Lambil.
D’ailleurs la série Les Tuniques bleues en a des lecteurs, beaucoup : plus de vingt millions d’exemplaires vendus en quinze langues. Un enjeu capital pour asseoir aux yeux du plus grand nombre l’attrait de la si belle BD franco-belge qui se caractérise par une narration aux ellipses très larges entre deux cases, quand d’autres écoles, mieux exposées dans le paysage, se basent sur une narration plus décompressée, plus explicite. La BD franco-belge a ses particularités, c’est sa chance, son charme, sa saveur, sa beauté.
On le rappelle, la compréhension de l’écriture BD est un acquis, elle n’est pas innée. D’où l’impériale nécessité d’avoir des auteurs capables de séduire le public le large, avec un vrai sens du récit. Quand ces auteurs ont le talent de Raoul Cauvin et de Willy Lambil, c’est jackpot pour tout le monde. On laisse aux bricoleurs, artistes ou commentateurs en goguette, le soin de déconstruire et réinventer l’eau tiède, faute de mieux.
La série Les Tuniques bleues est un univers qui a commencé de manière presque anodine, un western pour en remplacer un autre, Lucky Luke du génial Morris qui quitta les pages du journal Spirou pour aller chez Pilote, laissant un (très) grand vide.
Deux p’tits gars qui passaient par-là, Louis Salvérius et Raoul Cauvin, proposent une histoire qui se passe pendant la Guerre de Sécession, des historiettes d’abord, pour combler l’absence de rien moins que Morris et Goscinny. Ils vont pourtant se défendre, de mieux en mieux.