Qui se souvient de la BD Chick Bill, qui mettait en vedette un jeune cowboy nommée Chick Bill son ami amérindien Petit Caniche et surtout les 2 personnages secondaires qui volent la vedette, le shérif Dog Bull et son adjoint Kid Ordinn?
Chick Bill
Stéphane Dumas- Messages : 14478
Date d'inscription : 07/07/2012
- Message n°2
Re: Chick Bill
Court-métrage animé réalisé par les STUDIOS BELVISION, adapté des personnages de KID ORDINN ET DOG BULL, issus des AVENTURES DE CHICK BILL LE COW-BOY, célèbre bande dessinée du dessinateur TIBET.
http://www.planete-jeunesse.com/fiche-2946-kid-ordinn-le-cri-qui-met-ko.html
Synopsis
L'ouest américain, à l'époque de la ruée vers l'or, dans une commune reculée et éloignée de toutes grandes civilisations, en plein désert... le shérif de la ville est fortement mécontent, comme à son habitude. Il souhaite boire son café matinal, mais malheureusement pour lui, le shérif-adjoint, Kid Ordinn, qu'il surnomme tire-au-flanc, ne peut lui préparer, étant extrêmement malade à cause d'un vilain rhume des foins...
Sous les conseils avisés, ou plutôt les ordres exprimés, du shérif, Kid se rend chez le médecin du patelin. Là-bas, il se rend compte qu'il possède un étrange pouvoir !Commentaires
Dans les années 1970, le studio Belvision est reconnu dans le monde pour son savoir faire, à tel point qu'il est monnaie courante de le comparer à un Disney européen.
Nombre de bandes dessinées franco-belges sont adaptées en séries et films d'animation : Lucky Luke, Les Aventures de Tintin, d'après Hergé, La Flûte à Six Schtroumpfs ou Astérix et Cléopâtre ne sont qu'un mince échantillon du registre des productions belges. C'est donc tout naturellement qu'en 1978 une idée émerge du siège de Belvision : pourquoi ne pas réaliser l'adaptation, en série d'animation, de la si populaire et incontournable BD de Tibet, "les aventures de Chick Bill" ? Après moults travaux et recherches, un pilote est terminé en 1979, adaptant une partie de l'histoire "Dog Bull et Kid Ordinn".
Étrangement, malgré la participation du chevronné Nic Broca (qui a activement collaboré avec Belvision dans le cadre des dessins animés Pinocchio dans l'Espace, Astérix le gaulois, Tintin et le temple du soleil ou encore Tintin et le Lac aux Requins) à l'animation du pilote, ce dernier n'a jamais permis la création d'une série à proprement dite.
Cela n'a pas empêché la commercialisation et la diffusion de cet unique épisode au grand public. En effet, dans les années 80, l’œuvre est proposée en VHS, en France, dans la collection Canal Jeune de l'éditeur R.C.V. (Régie Cassette Vidéo dans sa forme longue). Cette cassette vidéo comprenait, en plus de Kid Orninn, cinq épisodes de diverses séries d'animation franco-belges. Le titre de la VHS était "Les héros du journal de Tintin".
En plus de quelques diffusions dans des festivals, nous pouvons noter que ce pilote fut diffusé en 1985, au Québec, au cours de l'émission annuelle destinée à la jeunesse, Ciné-Cadeau, de la chaîne télévisée Radio-Québec. Cette dernière renomma, d'ailleurs, au cours d'une rediffusion, l'épisode "Kid Ordinn: Le cri qui met K.O" en "Kid Ordinn : Le shérif amène Kid chez le médecin"... il est bien de noter que le titre tient lieu de résumé ! Étrange, n'est-ce-pas ?!
Aussi, nous pouvons ajouter que, malgré le fait qu'il s'agisse ici d'un pilote censé être plus que rudimentaire sur tous les points, l'épisode à eu droit à un doublage réunissant les perles du doublage français comme :
- Michel Modo, connu pour son rôle de gendarme aux côtés de Louis de Funès et Michel Galabru, mais aussi pour avoir prêté sa voix à divers dessins animés et notamment à une vingtaine de personnages des Simpson, dont Charles Montgomery Plantagenet Schicklgruber Burns.
- Jacques André François Joseph Barbé, dit Jacques Dynam, souvent entendu dans des personnages secondaires dans le monde de l'animation, mais qui, en dehors du doublage de dessin animé, doubla aussi le vénérable Jerry Lewis.
- Guy Pierauld, un timbre vocal reconnaissable entre mille, ayant été la voix française historique de Woody Woodpecker, mais surtout de Bugs Bunny.
Pour revenir à Kid Ordinn: Le Cri qui met K.O., il semble n'avoir jamais eu droit à une diffusion télévisuelle en France, ce qui est fort dommage mais usuel pour un pilote.
Enfin, nous pouvons noter que ce n’est pas l'unique pilote à avoir été commercialisé sur le marché francophone, la preuve en est que la VHS, dont nous avons parlé plus haut ("Les héros du journal de Tintin") contient, en plus de quelques épisodes de séries d'animation, des épisodes pilotes, uniques, tels que Oumpah-Pah ("Le peau rouge") ou Spaghetti ("A la romaine"), pour n'en citer que deux.
Stéphane Dumas- Messages : 14478
Date d'inscription : 07/07/2012
- Message n°3
Re: Chick Bill
29 novembre 2010
Après mon dossier chaud sur la légendaire série Ric Hochet, je visite l'autre classique du même auteur, les aventures du cowboy Chick Bill! Comme toujours, nul besoin d'être vraiment familier avec lui pour apprécier, moi-même j'ai pas lu un album mais j'en devine le contenu.
Stéphane Dumas- Messages : 14478
Date d'inscription : 07/07/2012
- Message n°4
Re: Chick Bill
https://www.rtbf.be/culture/article/detail_chick-bill-l-integrale-20?id=7931587
C’est en 1953 que Tibet va créer un western humoristique dont les personnages ont des têtes d’animaux et des noms teintés de jeux de mots. Sur les conseils de Hergé, qui, dans le journal Tintin, avait tout à dire, Tibet va assez rapidement humaniser sa série animalière, tout en conservant les noms très explicatifs des différents protagonistes : Chick Bill, le héros, Petit Caniche, son fidèle ami et second, Dog Bull, le shérif irascible, et Kid Ordinn, son adjoint lunatique, toujours (ou presque…) perdu dans un univers qui lui est propre.
Et dès lors, les aventures de ces quatre compagnons vont se multiplier. Parfois sérieux, voire même historiquement fouillés, ces récits se sont toujours caractérisés par un humour omniprésent. Un humour bon enfant, inspiré du cinéma et d’acteurs tels que Laurel et Hardy, un humour à la fois de situation et de dialogue.
Au total, ce cow-boy qui n’a rien de solitaire va vivre une soixantaine d’histoires. Toujours sous le pinceau de Tibet, mais avec parfois l’aide de scénaristes aussi essentiels dans l’histoire de la bande dessinée franco-belge que Goscinny, Greg, ou le fidèle complice Duchâteau.
L’œuvre de Tibet, qui a rejoint au panthéon quelques-uns des grands fondateurs de la bd, ses amis, ses collègues, ses maîtres, est pléthorique.
Et force est de reconnaître qu’il a parfois, pour le plaisir de dessiner, privilégié la quantité à la qualité. C’est vrai dans sa série policière " Ric Hochet ", dont certains albums sont pour le moins facilement devinables, c’est vrai aussi dans cette série-ci, celle des " Chick Bill ".
Mais ce qui reste présent, d’album en album, c’est ce fameux plaisir qui animait Tibet, un plaisir qui, spontanément, se partageait avec les lecteurs. Au fil des années, ainsi, on attendait les nouveaux opus rien que, déjà, pour en découvrir le titre et les jeux de mots très potaches et toujours souriants qui les émaillaient. Un plaisir et une verve qui se partagent toujours, d’ailleurs, avec les nouveaux lecteurs de cette saga !