http://www.planete-jeunesse.com/fiche-3055-les-mysterieuses-cites-d-or.html
Synopsis
Tout commence à Barcelone en 1532. À la mort de son tuteur, Esteban, un jeune garçon de 12 ans, apprend la vérité sur sa naissance : accompagné de son père sur un bateau à la dérive sur l'océan Pacifique, il a été sauvé par le marin Mendoza et recueilli sur le navire de Magellan. Aussitôt, la tempête a cessé et le soleil est apparu. Elevé ensuite à Barcelone, son don de faire apparaître le soleil lui a valu le surnom de "Fils du Soleil". Guidé par le médaillon qu’il porte au cou depuis sa naissance, Esteban embarque alors pour le Nouveau Monde, avec Mendoza et ses deux acolytes Sancho et Pedro. Il part à la recherche de fabuleuses cités en or, sur les traces de son père disparu dans la tempête. En chemin, il fait la connaissance de Zia, une jeune inca qui possède le même médaillon, et Tao, dernier descendant de l'Empire disparu de Mu, accompagné de son perroquet Pichu. Les trois enfants vont vivre des aventures remplies de mystères et de découvertes au pays des Incas, des Mayas et des Aztèques, à l’époque des grandes conquêtes espagnoles...Commentaires
Arrivée sur Antenne 2 à la rentrée 1983, pour égayer les mercredis après-midi de l’émission Récré A2, cette série connaît rapidement le succès auprès des jeunes téléspectateurs. Un scénario qui tient en haleine à chaque épisode, des personnages attachants, un graphisme de grande qualité (pour l’époque), des musiques envoûtantes, un générique inoubliable et ces petits documentaires de fin d’épisode qui montrent la réalité des thèmes abordés dans la série, sans parler du casting impressionnant tant par la quantité de comédiens de doublage que par la qualité de leur prestation.
Rien d’étonnant à ce que la série remporte dès 1984 la Truffe d’Or du meilleur dessin animé de télévision, suite à un sondage organisé par le magazine Pif auprès de ses lecteurs.
Ce succès est dû en partie à Jean Chalopin et Bernard Deyriès, qui signent là leur deuxième (et dernière) coproduction avec le Japon, après Ulysse 31. Pour les Cités d’Or, ils se sont rapprochés de Mitsuru Kaneko qui avait proposé le projet à la chaîne NHK, réputée pour ses dessins animés à vocation pédagogique. Kaneko avait acquis les droits du livre de Scott O’Dell, The King’s Fifth (La Route de l’Or en France) et rassemblé une équipe pour l’adapter en animation. Pour la production, il a choisi le studio Pierrot qui venait de réaliser Nils Holgersson.
Cherchant alors des financements à l’étranger, il signe une coproduction avec CLT (filiale de RTL Luxembourg) et DIC, société de Chalopin. Pour l’anecdote, les droits étaient détenus à 49% par les Français et 51% par les Japonais, exactement l’inverse que pour Ulysse 31. Avec l’aide de deux scénaristes japonais, Chalopin et Kaneko réécrivent toute l’histoire, en développant l’aspect fantastique de l’œuvre. Du côté graphique, Deyriès développe l’aspect futuriste des engins et ajoute l’utilisation de l’énergie solaire. Ses divergences d’opinions mèneront à deux versions de la série. Ainsi, quelques scènes diffèrent entre les versions française et japonaise. Mais c’est surtout la musique qui fait la différence. Peu convaincus par la bande originale des Japonais, Chalopin et Deyriès commandent à Shuki Levy et Haïm Saban des musiques qui cadrent plus avec le thème de l’aventure de la série. Jacques Cardona est choisi pour en chanter le générique qui est entré depuis dans la légende.
Au final, la version japonaise a relativement peu fonctionné chez elle alors que la version française a fait un carton chez nous et dans les nombreux pays où elle a été adaptée. La série a été traduite dans une vingtaine de langues et diffusée dans une trentaine de contrées. En France, ce dessin animé est rediffusé régulièrement et bat aujourd’hui encore des records d’audience. Ce succès s’est également affirmé dans les ventes VHS et DVD. "Les cités d'or" est toujours classé dans les 30 meilleurs dessins animés à l’Anime Grand Prix, sondage annuel organisé par le magazine Animeland. Le générique y est d’ailleurs classé meilleur générique français depuis son origine.