https://www.lapresse.ca/sports/cyclisme/201911/13/01-5249481-le-legendaire-cycliste-francais-raymond-poulidor-est-mort.php
(Paris) Héros populaire par excellence et incarnation de l’éternel second, la légende du cyclisme français Raymond Poulidor est décédé mercredi à l’âge de 83 ans, emportant avec lui tout un pan de l’histoire du sport tricolore.
Celui qui était surnommé affectueusement « Poupou » est mort dans la nuit de mardi à mercredi après avoir été hospitalisé début octobre au centre hospitalier de Saint-Léonard de Noblat, qu’il n’a pas quitté depuis, a annoncé son épouse. Raymond « était très fatigué depuis le dernier Tour de France », avait-elle expliqué peu après son hospitalisation.
Coureur au palmarès remarquable, à huit reprises sur le podium final du Tour de France entre 1962 et 1976, Raymond Poulidor, qui a toujours couru après le maillot jaune, était surtout un champion accessible et laborieux, méritant et malchanceux, des caractéristiques qui ont forgé sa légende tout autant que ses succès au fil d’une carrière terminée à 40 ans passés. Un demi-siècle plus tard, toujours présent au village-départ des étapes du Tour, il continuait à signer des autographes à des admirateurs de tous âges.
« C’est un personnage vraiment emblématique, adoré du public, a réagi Romain Bardet, le dernier Français à être monté sur le podium du Tour (2e en 2016, 3e en 2017). Il faisait le lien avec le cyclisme ancré dans les territoires. Je me souviens de lui sur le Tour mais aussi dans des courses de clochers, à côté des organisateurs. Il représente ce qu’est le vélo, un sport populaire et accessible ».
Né le 15 avril 1936 dans une famille modeste des Gouttes, hameau d’un petit village de la Creuse, Masbarraud-Mérignat, Poulidor s’est imposé sur le vélo comme le rival de Jacques Anquetil, sa parfaite antithèse, devenant une figure majeure du sport de la France gaulliste, pompidolienne et giscardienne.