https://www.lapresse.ca/cinema/201904/24/01-5223398-deces-de-lacteur-francais-jean-pierre-marielle-a-87-ans.php
http://www.lefigaro.fr/cinema/l-acteur-jean-pierre-marielle-est-mort-a-l-age-de-87-ans-20190424
https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/04/24/jean-pierre-marielle-comedien-cabotin-est-mort_5454487_3246.html
http://www.lefigaro.fr/cinema/l-acteur-jean-pierre-marielle-est-mort-a-l-age-de-87-ans-20190424
https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/04/24/jean-pierre-marielle-comedien-cabotin-est-mort_5454487_3246.html
« Agathe Marielle a la tristesse d’annoncer que son mari, l’acteur Jean-Pierre Marielle, s’est éteint le 24 avril, à 16 h 24, à l’hôpital des Quatre-Villes, à Saint-Cloud, des suites d’une longue maladie. Les obsèques se dérouleront dans la plus stricte intimité », a annoncé son épouse dans un communiqué.
Epicurien, inattendu, excessif, il a su garder toute sa vie le goût du jeu et de l’enfance, ne faisant rien comme tout le monde, capable de prendre de la confiture avec de l’omelette et de jouer des tours de gosse à ses vieux copains. « Il fait toujours comme il a envie. Avec lui, dans la vraie vie, on s’amuse. On n’est jamais monsieur et madame », disait la comédienne Agathe Natanson, sa quatrième épouse qu’il avait rencontrée en 1997 et avec laquelle il s’était marié en 2003 à Florence, en Italie.
Cette vie, commencée le 12 avril 1932 à Paris, l’avait conduit à devenir acteur sans qu’il puisse l’expliquer. Jean-Pierre Marielle ne croyait ni en la vocation ni au fait que jouer puisse s’apprendre. Il était devenu comédien par hasard, faire le pitre lui convenait. L’affaire s’arrêtait là. Difficile néanmoins de se satisfaire de ce revers de main auquel il avait recours dans chaque interview. Mieux vaut y voir l’illustration de l’ennui qu’il éprouvait à parler de lui et à théoriser sur son métier. Car « jouer », « faire l’acteur » l’a guidé dès l’adolescence, quand, au lycée de Dijon, il monte avec ses camarades des pièces de Tchekhov. C’est là qu’un professeur de littérature l’encourage à devenir comédien de théâtre.
« C’est comme les années à prunes »
Jean-Pierre Marielle n’a pas besoin de plus et part sur-le-champ pour Paris où il intègre le Conservatoire national d’art dramatique. Nous sommes au tout début des années 1950, et se retrouvera en ce saint des saints une sacrée bande de joyeux drilles, prêts à faire voler en éclats les carcans et les diktats. Belmondo, Cremer, Marielle, Rich, Rochefort, Vernier, Beaune. Sept jeunes hommes venus d’horizons très différents qui s’unissent dans le vent frais de l’amitié. Le rire, les larmes, les déconvenues, les histoires d’amour les soudent pour une vie entière. « Il y a des années de groupe de comédiens, comme des années de peintres, de musiciens, c’est comme les années à prunes, comme le pinard. C’est comme ça », résumait Jean-Pierre Marielle, fidèle à sa ligne de conduite : ne pas chercher midi à quatorze heures.
Quelques rôles sur les planches et une poignée d’apparitions au cinéma le vouent d’abord aux seconds rôles, avant que des réalisateurs lui accordent leur confiance : Jean Girault (Faites sauter la banque, avec Louis de Funès, 1964), Henri Verneuil (Week-end à Zuydcoote, avec Jean-Paul Belmondo, 1964), Philippe de Broca (Le Diable par la queue, 1969).